vendredi, novembre 22, 2024
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L’ex-champion du monde de kick-boxing tué pendant la guerre

Maksym Kagal a perdu la vie en défendant sa patrie ukrainienne – il faisait apparemment partie d’un régiment d’extrême droite.

L’ancien champion du monde de kick-boxing Maksym Kagal, originaire d’Ukraine, a été tué dans la guerre pour son pays natal.

Son entraîneur Oleg Skrita a annoncé sur Facebook que le jeune homme de 30 ans était tombé le 25 mars en défendant la ville de Mariupol assiégée par la Russie.

Kagal est devenu en 2014 champion de kickboxing de l’organisation ISKA, et lors de la défense de sa patrie attaquée, il a combattu – comme l’a confirmé son entraîneur – avec le régiment Asov.

Kagal a combattu dans un régiment nationaliste de droite

L’unité paramilitaire est un sujet très discuté de la guerre, car elle est marquée par des forces ouvertement nationalistes et d’extrême droite.

Kagal a posé ouvertement sur des photos avec l’ancien logo d’Azov, sur lequel on pouvait encore voir le « Soleil noir ». En raison de sa parenté visuelle avec la croix gammée, il s’agit d’un signe de reconnaissance répandu dans les milieux néonazis. Entre-temps, le logo d’Azov est centré sur le « Wolfsangel », également chargé.
Dans une récente interview accordée à Belltower News, Michael Colborne, expert canadien de l’extrémisme, a qualifié Azov de « principal mouvement d’extrême droite en Ukraine » : « Il s’agit d’un mouvement d’extrême droite hétérogène qui aime compter dans ses rangs une minorité de néonazis et de partisans de la violence politique, quelle qu’en soit l’ampleur. Asov’ dans son ensemble est explicitement opposé à la démocratie libérale « 

Marioupol au cœur de la guerre en Ukraine

Le régiment Azov a été créé en 2014 dans le cadre du conflit déjà belliqueux avec les séparatistes russes dans l’est de l’Ukraine. Il est devenu un sujet politique d’intérêt international, notamment en lien avec la propagande russe selon laquelle la guerre d’agression visait à « dénazifier » l’Ukraine.

Malgré le contexte explosif, le gouvernement ukrainien démocratiquement élu n’aime manifestement pas se passer des forces Azov. Les experts décrivent le rôle du régiment comme essentiel dans la défense de Marioupol contre les assiégeants russes – au sein desquels agissent également des figures notoires, le dictateur tchétchène Ramzan Kadyrov s’étant récemment affiché avec les troupes russes.

Selon les données ukrainiennes, le siège de Marioupol, coupée de tout approvisionnement depuis des semaines, a fait au moins 5000 morts. Parmi les atrocités de guerre documentées par l’ONU et condamnées par la communauté internationale figure un bombardement russe qui a touché une maternité.

Le 25 mars, une attaque à la roquette contre un théâtre aurait fait près de 300 morts – le jour même où Kagal est décédé.

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