Wojciech Szczesny est sorti de sa retraite. Mais le gardien peut-il vraiment s’imposer au FC Barcelone ? Le Polonais a de nombreux atouts, mais aussi un défaut peut-être décisif.
Zbigniew Boniek a eu le bon réflexe. Immédiatement après que Wojciech Szczesny a annoncé sa retraite le 27 août, la légende du football polonais a déclaré : « Il est trop jeune pour prendre sa retraite. Il reviendra – comme un boxeur ».
La surprise de Boniek a donc été limitée lorsque le cruiserweight de 34 ans a signé avec le FC Barcelone. Selon Boniek, président de longue date de la fédération polonaise, la décision de prendre sa retraite n’a pas été « bien réfléchie ». Mais Szczesny doit tout de même rester calme. Retrouver la forme, « cela prend du temps après trois mois sans football »
Cela fait même trois mois et demi. La dernière fois que Szczesny est apparu dans les buts, c’était lors du deuxième match du premier tour contre l’Autriche (1:3), le 21 juin, lors du championnat d’Europe. Environ deux mois plus tard, il a fait ses adieux en larmes au monde professionnel. Physiquement, il se sentait encore en forme, mais « mon cœur n’y était plus. Je sens que le moment est venu de consacrer toute mon attention à ma famille ».
Peut-être regardera-t-il un jour un clasico avec son fils, avait-il dit à l’époque. Son vieux copain Robert Lewandowski pourra certainement lui procurer les billets. Ce n’est plus nécessaire. Peut-être que les deux seront ensemble sur le terrain lors du prochain duel avec le Real Madrid, le 26 octobre
Lewandowski facilitera certainement l’acclimatation de son compatriote. Mais elle ne devrait de toute façon pas être si difficile. D’un point de vue pratique, le Polonais était de toute façon déjà chez lui en Espagne, il possède depuis des années une maison à Marbella, sur la pittoresque Costa del Sol.
Kowalewski cite les points forts
En outre – et cela fait déjà partie des points forts du gardien – Szczesny est une personnalité, la jeune équipe de Barcelone traitera sans aucun doute le vétéran avec le respect nécessaire. L’ancien gardien de l’équipe nationale polonaise et actuel entraîneur des gardiens Wojciech Kowalewski cite d’autres atouts. « Il est très fort en un contre un et a normalement de forts réflexes », explique Kowalewski. Lors de ses passages, notamment à Arsenal, à l’AS Rome et à la Juventus Turin, il s’est présenté comme un soutien largement constant et fiable, capable d’anticiper rapidement les situations.
Mais Szczesny a aussi ses faiblesses. Sur les ballons hauts, il semble parfois trop hésitant et peu sûr de lui, le cuir étant alors plutôt balancé que rattrapé. Il lui manque ainsi une certaine autorité et une présence dans la surface de réparation. Il s’est certes amélioré dans le jeu au pied, mais il est à la traîne par rapport aux jeunes gardiens modernes.
Cela pourrait devenir un sérieux problème à Barcelone. Les Catalans sont habitués à ne pas avoir à se soucier beaucoup des passes en retrait et de la construction du jeu par le biais du gardien. Du moins pas à l’époque d’un Marc-André ter Stegen qui sait très bien se servir du ballon au pied.
Le calendrier aide Szczesny
Le Barça devra peut-être s’adapter, même si Kowalewski affirme que Szczesny n’est « pas si mauvais ». La Juventus jouait aussi beaucoup avec le gardien. Wojciech s’est amélioré dans ce domaine au cours des années passées en Italie ».
L’entraîneur de la Juventus, Thiago Motta, n’avait malgré tout plus aucune utilité pour Szczesny. Le contrat qui courait jusqu’en 2025 pour un salaire net de 6,5 millions d’euros a été résilié, Szczesny aurait été indemnisé à hauteur de quatre millions d’euros.
La pause internationale à venir après le match de Liga de dimanche chez le Deportivo Alaves pourrait être un avantage pour Szczesny dans la compétition avec le remplaçant Inaki Pena. Car le vétéran a besoin de temps – c’est ce que dit Boniek, c’est ce que dit aussi Kowalewski. « Szczesny a besoin de trois semaines – au minimum. L’entraînement du gardien est spécial. Il faut entraîner des muscles qui ne sont jamais sollicités. «